lundi 31 octobre 2011

Virtualisation


On appelle virtualisation l'ensemble des techniques matérielles et/ou logicielles qui permettent de faire fonctionner sur une seule machine plusieurs systèmes d'exploitation et/ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes. Les outils de virtualisation servent à faire fonctionner ce qu'on appelle communément des serveurs privés virtuels (« Virtual Private Servers » ou VPS) ou encore environnements virtuels (« Virtual Environments » ou VE).
Grâce à la virtualisation, il est possible d’améliorer l'efficacité et la disponibilité des ressources et applications informatiques. En commençant par abandonner l'ancien modèle "un serveur, une application" et exécuter plusieurs machines virtuelles sur chaque machine physique.

La virtualisation des serveurs permet,
  • Une réduction du nombre de serveurs, ce qui induit :
      • Une réduction de l’espace occupé dans le data center
      • Des économies sur le matériel
      • des économies d’énergie
      • Une simplification de l’administration
  • Lors des pannes, le temps de restauration diminue (grâce aux images systèmes)

D’une infrastructure distribuée à une infrastructure consolidée

 

La virtualisation permet de consolider et de simplifier le parc de serveurs.
Nous pouvons faire de la répartition de charges et consolider les serveurs virtuels sur un seul serveur.
Les partitions du serveur ne sont pas limitées, elles pourront disposer dynamiquement plus de puissance processeur en cas de besoin et en cas de disponibilité de celle-ci

dimanche 30 octobre 2011

La modélisation du SI : les freins, les bénéfices


Moyen de communication univoque et universel, la modélisation a encore du mal à s’imposer dans les entreprises qui subissent pourtant des difficultés de communication entre des départements aux objectifs antagonistes et aux visions différentes.
Est- ce parce que cela demande un effort d’abstraction qui paraît loin des difficultés opérationnelles et quotidiennes de l’entreprise ?
Est-ce parce que dans ce monde compétitif où tout va toujours plus vite, où l’entreprise se doit d’être toujours plus flexible et rentable, s’arrêter pour décrire et harmoniser son fonctionnement paraît une tâche trop fastidieuse et trop coûteuse ?
Mais l’objectif de la modélisation n’est-il pas justement de permettre à l’entreprise d’être plus flexible et rentable ?
Quels sont les freins à la modélisation ?


Un frein culturel :
Description : *       Certaines personnes éprouvent une répugnance devant cette démarche d'abstraction, qui ne paraît ni concrète, ni palpable, ni pragmatique.
Description : *      Pour d’autres personnes, les procédures sont vécues comme de nouvelles contraintes loin des difficultés opérationnelles et quotidiennes de l’entreprise, qui les détournent de toute créativité, flexibilité et d’autonomie. L'outil est considéré comme gadget.
Description : *       Pour d’autres encore, que la concurrence et la société actuelle imposent d’être court-termistes, cette démarche ne peut être entreprise car elle est trop longue et les résultats financiers ne sont pas suffisamment quantifiables.

Description : *       Il n'est pas facile de définir les concepts pertinents, le vocabulaire adéquat. Cela implique le sacrifice de certains aspects du réel.
Description : *       De plus, alors que tout objet du monde réel est « complexe  et qu’aucune description de cet objet ne peut être complète, tout modèle est « simple »,  car il repose sur un nombre fini de concepts et de relations fonctionnelles. De l’opposition entre la complexité du réel et la simplicité de la modélisation résulte que certains rejettent le modèle en s’exclamant: « Ce n’est pas si simple ! ». Il faut assumer la simplicité de la modélisation. Ceux qui refusent la simplicité se détournent de l’un des apports les plus précieux de la pensée : la sélection que celle-ci opère en vue de l’action efficace.
*     Il y a une résistance du fait de la peur du changement et de l'inconnu, des préjugés, de la peur de perdre des acquis, du besoin de sécurité, de la peur de l'écrit, de la peur de voir dévoilée une stratégie personnelle.
*     La modélisation peut mettre en évidence des aberrations de l’organisation et des processus. La mise en exergue de ces problèmes organisationnels peut être source de conflits et de remise en cause.
*     Cette capitalisation de la connaissance peut être également ressentie comme une perte de pouvoir et d’autonomie. Pour éviter cela il est important que la direction accompagne ces changements de manière positive.
Le retour sur investissement est complexe à calculer.




Sans objectif nous sommes condamnés à modéliser trop en détail ou trop peu pendant trop de temps. Si nous ne savons pas pourquoi nous le faisons, nous ne saurons pas quand nous arrêter et nous ne serons pas crédibles vis-à-vis des ressources que l’on va solliciter.
Il faut donc savoir pourquoi on le fait.

·         Créer une documentation (temps passé*taux d’utilisation de la documentation = quelque chose proche de 0) 
·         Comprendre l’existant (question trop vague, particulièrement côté IT) 
·         Démontrer la capacité de l’outil (c’est l’éditeur qui sera content) 
·     Démontrer l’intelligence de l’équipe de modélisation (c’est le consultant qui sera content)

·         Expliquer son fonctionnement (approche dynamique par rapport à la statique de l'organigramme),
·         Concevoir son système d'information (intégrant les objectifs, les besoins, son fonctionnement en interactions avec l'environnement utilisant les TIC),
·         Mettre en évidence ses risques (d'origine interne dysfonctionnements générés par son propre processus et d'origine externe par l'interaction de son système plongé dans un environnement),
·         Réfléchir à des changements de son organisation (support de diagnostic, outil thérapeutique de remède aux défaillances détectées et de pronostic pour les investisseurs et assureurs),
·         Concevoir sa stratégie (éclairé d'une compréhension des mécanismes d'interaction avec son environnement administratif, financier, social, technique et culturel, le management repositionnera l'entreprise dans cet environnement.
·        Trouver un problème dans un domaine précis (diagnostic).
·         Trouver une réponse à une question précise.



Modéliser et implémenter les processus métier permet de gagner :

*     En connaissance sur le système d’information 

 L’appropriation du modèle permet à chacun de concevoir clairement :
o    le processus pour lequel il travaille et le produit que ce processus élabore ; 
o    son propre rôle dans le processus ainsi que les rôles des autres acteurs et les relations entre les divers rôles (notamment entre son propre rôle et ceux des autres) ;
o    l’ensemble des processus de l’entreprise et leurs relations mutuelles.
o    Le rôle des applications informatiques, les services rendus par ces applications
o    Le modèle de données
o    La terminologie référente
o    Les dépendances entre les objets (applications, opération, métier)
*     En sécurité
o    La connaissance est maîtrisée et n’est plus volatile,
o    Dans les processus, le demandeur, les approbateurs sont bien identifiés.
o    Les contournements possibles sont définis à l’avance.
o    Dans le cas où aucun contournement n’est prévu, les intervenants ne peuvent être écartés intentionnellement du processus de validation.
*     En productivité
L’activité de chaque intervenant est parfaitement décrite et connue.
Les processus sont optimisés et accessibles à partir d’un point d’accès unique.
Les relances et escalades automatiques sont définies et déclenchées au bon moment.
Visibilité absolue sur le déroulement du processus.
*     En retour sur investissement
Le temps perdu à rechercher le bon interlocuteur est supprimé.
Les absences ne sont plus un frein au bon déroulement du processus.
Le processus ne prendra pas plus de temps que sa durée maximale du déroulement.

La modélisation pour qui ?
Certaines entreprises doivent nécessairement modéliser ; ce sont celles :

1) qui sont placées dans un contexte évolutif (concurrence, innovation technique, réglementation) et doivent donc être « agiles » ; 

2) qui partagent avec d’autres entreprises la production d’un produit (partenariats) et doivent assurer l’« interopérabilité » de leurs processus.

Il est en effet indispensable d’avoir modélisé ses processus pour pouvoir les faire évoluer comme pour pouvoir les partager.

Quel retour sur investissement?
Dans tout projet, pour calculer un retour sur investissement (gain-investissement)/investissement, il faut mesurer les gains de productivité, qualité, délai. Il faut réaliser les mesures du processus actuel et évaluer les mesures cibles (de manière pessimiste pour que le ROI final soit réaliste). Pour mesurer ces indicateurs et calculer le ROI il faut nécessairement modéliser.



Comment générer du retour sur investissement?


  • En améliorant l’efficacité

Intégrer des données entre les systèmes, assurer le suivi afin de garder un œil sur les processus au fur et à mesure et recueillir des statistiques. Etre capable d'automatiser le travail manuel, réduire le travail sans valeur ajoutée, réduire les stocks et autres immobilisations. D’un point de vue applicatif, analyser les redondances et repérer les applications inutilisées.

  • En supprimant les intermédiaires

Permettre aux clients (internes ou externes) ou  partenaires de travailler directement avec le système plutôt que de les faire transiter par un intermédiaire pour accéder à des informations ou pour lancer un processus.

Par exemple: faire saisir au client sur le site internet sa demande sans appeler ou envoyer un document qu’un employé doit ressaisir; fournir de la visibilité au client sur l'avancement de sa demande pour éviter qu’il n’appelle pour savoir si un document a bien été reçu.

  • En gagnant en flexibilité

Lorsque le système est modélisé et automatisé, il y a plus de flexibilité sur l'endroit où le travail est réalisé. Quand il y a une surcharge sur un département il est possible de rerouter le travail sur des départements différentes. Lors de la modélisation, il faut identifier si le travail nécessite une interaction avec d'autres personnes ou s’il peut se faire à distance, à la maison, dans un autre bureau ou s’il peut être externalisé?
Inversement grâce à la modélisation il est possible d’identifier les processus redondants qui sont réalisés dans différens départements et de les réunir en un seul processus. 
  • En gagnant des parts de marché

L’autre partie de l’équation du ROI se situe au niveau des avantages concurrentiels. C’est un peu plus difficile à justifier, cela implique généralement la réduction des délais de commercialisation. 

Ex : Etre capable de rendre le processus plus efficace en interne permet de réduire le temps de cycle et de réduire le délai de disponibilité sur le marché. 
Le temps de cycle global de livraison sera également amélioré pour une plus grande satisfaction client.

Il est possible d’offrir un meilleur service à la clientèle - en donnant accès à d'autres médias tels que le web ou libre-service. Ceci est un élément important en termes d'avantage concurrentiel pour être en mesure de réduire le prix de revient et le prix de vente.

Il y a aussi un retour sur investissement associé à une meilleure décision. Si l’on peut accéder à l'information facilement sur ce qui se passe dans son processus, on peut prendre de meilleures décisions plus rapidement. 

Y a t-il des exemples d'entreprises qui ont obtenu du ROI grâce à la modélisation?

*     Dans son témoignage dans  la lettre de Nomia http://www.nomia.com/IMG/pdf/NL_Nomia_01_V2.pdf,  Daniel Aubry, responsable du secteur « urbanisme fonctionnel» à la Direction des Systèmes d’Information de CCF HSBC  écrit :

« Les processus ont une valeur ajoutée intrinsèque en étant d’une part une référence en matière de pilotage des activités de l’entreprise et d’autre part un support à l’harmonisation des pratiques, à l’évaluation et l’optimisation des ressources, à l’analyse des risques, etc. En corollaire, la modélisation des processus facilite la production des procédures et fournit les connaissances nécessaires à la conduite opérationnelle du changement. Dans le cadre de l’urbanisation des Systèmes d’Information, ils permettent à la Maîtrise d’Ouvrage de décrire sans ambiguïté le besoin métier et de fournir à la Maîtrise d’Œuvre cette expression du besoin sous forme de modèles qu’elle assimile puis transpose pour construire le système informatique »

*     Le DSI de Bouygues Telecom Yves Caseau écrit dans l’article www.afai.fr/public/doc/95.pdf que le retour sur investissement d’un projet d’urbanisation (modélisation et mise en place d’un SI urbanisé) varie entre 2 et 4 ans dans la téléphonie mobile.


Il est indiqué dans cette étude qu’il y a un engouement des entreprises pour les projets d’amélioration et d’automatisation de Processus (96% des entreprises interrogées disent être dans cette démarche).
Markess cite dans le tableau ci-dessous les bénéfices obtenus par des grosses entreprises de tous secteurs (cf. tableau ci-dessous).


Exemples de projets d’amélioration et d’automatisation de processus & bénéfices associés
Secteur
Détail du Projet & Bénéfices
Prestataire
Aérospatiale
Amélioration des processus de gestion des achats. ROI mesuré en 6 mois sur :
Saisie, contrôle, archivage (360 K€ par an)
o Suivi des demandes (300 K€ par an)
o Temps de recherche de dossier réduit de 80%
Diminution de 70% du cycle de décision global (29 à 8 jours)
Papier/courrier pour un montant significatif
W4
Banque
Modernisation du traitement des dossiers de prêts, basé sur des opérations manuelles et des documents papier, avec la mise en œuvre d’un système automatisé, fondé sur une solution intégrée alliant gestion de contenu, des processus et règles métiers.
Bénéfices :
Meilleure réactivité aux besoins des clients : traitement d’un dossier passant d’une semaine à une journée
Productivité du personnel accrue
Concentration du personnel sur la relation client
Economie de 1,5 million de dollars sur 5 ans
BM
Industrie / Telecom
Plate-forme de surveillance réseau et virtualisation du poste du service client. Intégration au SIG, à la base Oracle, aux services usine, à l’outil de facturation externalisé.
Bénéfices :
Diminution du cycle d'acquisition des nouveaux clients de deux ou trois semaines à quelques minutes
Cordys
Secteur public
Dématérialisation et automatisation de la gestion documentaire. A terme, solution utilisée par 25 000 agents et un million de documents numérisés et intégrés à la GED chaque jour en moyenne, soit 200 millions de documents traités par an.
Bénéfices :
Gain en productivité
Amélioration de la qualité de service
Fiabilisation de l’instruction des demandes
Réduction des coûts
EMC
Tourisme
Chaîne complète de traitement des factures fournisseurs interfacée avec Sage X3.
Bénéfices :
Gain d’un mois et ½ dans le traitement des factures
Diminution par 2 des ressources humaines à la comptabilité pour un volume de factures accru de 100%
Réduction des délais de paiement des fournisseurs
Plus de transparence sur l’ensemble du processus de facturation et identification rapide des écarts et litiges
Dossiers et factures fournisseurs mieux partagés entre les services concernés
Azur Technology


CONCLUSION


La modélisation est complexe à initier mais elle peut beaucoup apporter : un référentiel commun, une facilitation du dialogue entre les différents départements, une connaissance globale des processus qui ne dépend plus seulement des personnes, un support  pour l’amélioration des processus et des applications informatiques.
Comme la modélisation est indispensable à l’amélioration du Système d’Information autant qu’elle soit réalisée de manière cohérente et collaborative. Elle permet à l’entreprise de simplifier son SI, d’être agile et de s’adapter à son environnement complexe, concurrentiel et mouvant. Maîtriser les processus métiers est plus que jamais une attente forte dans une macro économie qui accélère considérablement le besoin de flexibilité du « business model ». On pourrait appliquer au SI ce que disait Darwin pour les êtres vivants « ce n’est pas le plus fort qui survit, mais celui capable de s’adapter.»

samedi 29 octobre 2011

Analyse systèmique





Qu’est-ce qu’un système ?

Un système est un ensemble d'éléments, en relation les uns avec les autres, organisés et coordonnés dans le but d’atteindre un objectif.

Un système possède trois caractéristiques fondamentales :
• Une structure : c’est à dire des éléments stables qui n’évoluent que très lentement (ensemble des éléments qu’ils soient humains, matériels, moléculaires…);
Des objectifs qui vont orienter le fonctionnement du système et permettre sa régulation. Un système transforme des intrants (inputs) en extrants (outputs). La notion de système est inséparable de celle d’objectif et de rétroaction. La rétroaction consiste à réguler le système, elle permet de maintenir le système en état de réaliser correctement son but ;
Les composants d’un système sont en interrelation : Un système est composé d’éléments en interaction. Il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition d’éléments mais d’un ensemble organisé de façon cohérente en fonction d’un but : le tout est différent de la somme des composants. Il existe des systèmes fermés, c’est-à-dire sans lien avec l’environnement, et des systèmes ouverts qui entretiennent des relations avec leur environnement.

Tout système peut être englobé dans un système plus vaste et se décomposer en sous-systèmes imbriqués.
Un système s’organise toujours en fonction d’une finalité et de l’interaction avec d’autres systèmes ou disparaît. Un système décide de son comportement : il est constitué d’au moins trois sous-systèmes : un sous-système de décision, un sous-système opérant et système d’information. Il doit adapter son état, son comportement, ses propriétés à son environnement. Il s’informe sur son propre comportement : toutes actions, tous changements génèrent des informations que le système prend en compte.

Il existe des systèmes biologiques (le système nerveux), physiques (le système solaire), sociaux (l’entreprise, l’Université, la société). L’entreprise est un sous-système de l’ensemble formé par l’économie ou la société.
De même le système nerveux est un sous-système de l’ensemble constitué par un être vivant ; et le système solaire est un sous ensemble du système stellaire.  


En quoi l’entreprise constitue-t-elle un système ?

L'entreprise est un système dans la mesure où l'entreprise est constituée d'un ensemble d'éléments en interrelation ou interaction (les différents services), et tous ces éléments sont organisés pour atteindre un objectif commun (la maximisation du profit).

L’entreprise possède :
Une structure
On peut déterminer les "frontières" de l’entreprise. L’entreprise embauche, débauche, complexifie ou simplifie ses structures, fait évoluer ses productions, mais conserve généralement un nom, une politique générale, une culture.

Des objectifs
L’entreprise poursuit des buts (profit, puissance, pérennité …), s’organise pour les atteindre par la définition de plans d’actions, de budgets …, se dote de structures d’exécution, de direction et de contrôle.
Pour Simon, l’entreprise a une finalité et des objectifs qui lui sont propres. Mais pour Cyert et March, l’objectif de l’entreprise n’est qu’un compromis entre les objectifs de ses membres, d'où la nécessité de la mise en oeuvre d'une stratégie.

Des relations entre ses éléments. 
Les relations entre les éléments d’un système sont ainsi réalisées par la circulation de flux. Cette interaction se traduit par des flux (échanges de biens et de services, échanges d'informations) afin d’assurer l’interaction au sein du système. Dans l’entreprise circulent trois sortes de flux :

• des flux physiques : matières, énergie, travail ;
• des flux monétaires : budgets, recettes, dépenses, charges, produits ;
• des flux d’information : objectifs, résultats, paramètres, données.

Des relations avec son environnement :
L'entreprise est un système ouvert, c'est-à-dire en relation permanente avec son environnement, traversé par des flux (informations, biens, capitaux) sur lesquels il exerce une transformation pour créer d’autres éléments. Elle se procure à l’extérieur des matières premières qui vont lui permettre de fabriquer puis de vendre des produits qu’elle met à la disposition de son environnement. Ses différentes opérations la conduisent à s’adapter en permanence à son environnement.

L’entreprise est en fait un sous-système du système économique local, lui-même sous-système du système régional, et ainsi de suite jusqu’au système économique mondial. Ce système mondial influe sur le fonctionnement et l’activité des entreprises, lesquelles exercent elles aussi une influence sur lui. L’entreprise doit tenir compte de l’ensemble de ses marchés, clients, personnel, équipements, capitaux, fournisseurs... comme de ses concurrents et de l’environnement politique, social, juridique, technologique... Elle doit également tenir compte de ses propres capacités, de son histoire.

L’entreprise est un ensemble de sous-systèmes en interaction. Chaque sous-système entretient des relations suivies par les autres sous-systèmes. Ainsi, le sous-système commercial vend ce que le sous-système production a fabriqué grâce aux capitaux fournies par le sous- système financier et aux services rendus par le sous-système du personnel. Chaque sous-système se voit affecter des moyens qui concourent à la réalisation de l’objectif général de l’entreprise.


Ainsi dans une entreprise qui conçoit, fabrique et vend des produits :
• Son responsable des fabrications souhaite qu’il soit fabriqué un seul produit et en grande quantité (pour réaliser des économies d’échelle, et pour un amortissement accéléré des équipements) ;
• son responsable des ventes souhaite lui proposer au marché une gamme étendue de produits (optique mercatique) ;
• son responsable des finances souhaite maintenir sa trésorerie au plus haut et, de ce fait, qu’il soit peu dépensé ;
• son responsable du personnel (recrutement, etc.) souhaite que la production soit stable et sans à-coups (effectifs constants).
Les intérêts particuliers des sous-systèmes sont ici divergents. Aussi, la Direction Générale devra-t-elle arbitrer et ne considérer que l’intérêt du système global : l’optimum d’un tout n’est pas la somme…, etc


Il ne convient plus de subdiviser l’entreprise en parcelles organisables sans se soucier des autres par­celles et surtout de l’ensemble.
Selon une autre optique l’entreprise regroupe des sous-systèmes d’information, de décision et de contrôle. L'entreprise peut être représentée comme un système composé de 3 sous-systèmes ouverts et interdépendants :
Le système de décision (ou système de pilotage ou système de management)
Il définit les objectifs de l'entreprise à partir de l'analyse de l'environnement et de la connaissance du fonctionnement interne de l'entreprise. Il élabore des stratégies pour atteindre au mieux ces objectifs
Il contrôle l'exécution et les résultats des stratégies mises en œuvre.
Le système opérant (ou système opérationnel)
Il produit les biens et les services proposés par l'entreprise. Il exécute les instructions du système de décision. Il fournit au système de pilotage des informations sur le fonctionnement de l'entreprise.
Le système d'information
Il recherche des informations en provenance de l'environnement. Il communique des informations à l'environnement. Il sert d'intermédiaire (d'interface) entre le système de décision et le système opérationnel. Il mémorise et traite les informations. Le système d'information (SI) est "l'interaction de sous-ensembles technologiques, organisationnels et humains permettant d'acquérir, de traiter, de stocker, de communiquer des informations."


De quelle nature est ce système ?
Entreprise : système complexe

L'entreprise, en tant qu'organisme complexe composé de multiples parties interconnectées, en évolution permanente, sous l'action, de l'environnement et de ses dirigeants, est assimilable à un système complexe. La complexité réside essentiellement dans le foisonnement des relations croisées qui relient les divers éléments entre eux. Les liens variés avec des environnements eux-mêmes variés, la diversité des éléments (et de leurs liens) composant l’entreprise entraînent une grande complexité de représentation de l’entreprise et la difficulté à l’identifier clairement (problème des frontières « floues »).

Entreprise : système dynamique
L’entreprise peut en effet connaître de nombreux états. Elle ne constitue pas un ensemble statique, mais évolue en permanence, notamment sous l’influence de son environnement.
                                                     
Entreprise, système régulé
L’entreprise s’adapte en permanence pour réaliser sa finalité et atteindre les objectifs fixés, en raison de l’existence d’organes de commande prenant des décisions.

L’entreprise, système énergétique
Elle est animée par des forces, soumise à des contraintes, tendue vers des objectifs
L’Entreprise, animée par des forces : flux financiers, matières / composants, ressources humaines / compétences / savoir-faire
L’Entreprise, soumise à des contraintes : marché, réglementation, environnement, technologie, production / innovation, organisation / culture / histoire
L’Entreprise, tendue vers des objectifs : ratio dépenses / revenus, ressources humaines / compétences / savoir-faire, conquête, valeur » 

L’entreprise, système ouvert
L'entreprise est en relation constante avec son environnement dans lequel elle puise les éléments nécessaires à son fonctionnement (matières, techniques, informations).  
Inversement, l’environnement reçoit de l’entreprise les résultats (produits, services...)  et les résidus (déchets, polluants) de son activité.
L’entreprise est un système ouvert sur son environnement, à la recherche permanente, sous peine de périr, d’une position d’équilibre dynamique avec le dit environnement et avec ses différents partenaires (apporteurs de capitaux "fixes", apporteurs de crédits, dirigeants, enca­drement, employés, ouvriers, fournisseurs, clients, syndicats professionnels, syndicats de "travailleurs", l’État…).


Quels sont les sous-systèmes du Système d'Information?
 "Un système d'information est un ensemble organisé de ressources : matériel, logiciel, personnel, données, procédures permettant d'acquérir, traiter, stocker, communiquer des informations (sous forme de données, textes, images, sons, etc…) dans des organisations". Ces ressources sont interreliées. »)

Un logiciel n’est pas un système d’information. C’est un composant.
Le système d’information est donc par nature :
- Hétérogène
- Complexe
- Evolutif

Les quatre fonctions du système d'information sont :
1) Recueillir l'information de sources externes et internes.
2) Mémoriser l'information (elle doit être stockée de manière durable et stable).
3) Exploiter l'information (consulter, organiser, mettre à jour les informations ou en produire de nouvelles).
4) Diffuser l'information.

Les finalités sont :
1) Le SI aide à la prise de décision.
2) Le SI est un outil de contrôle de l'organisation
3) Le SI permet de coordonner l'activité des différentes composantes de l'entreprise.

Le SI se construit tout autour des processus « métier » et ses interactions. Pas seulement autour des bases de données ou des logiciels informatiques qui le constitue. Le SI doit être en accord avec la stratégie de l’entreprise en appliquant un management propre à celui-ci, pour cela je vous invite à vous référez aux articles précédemment écrit sur les référentiels de management.

Dans une entreprise industrielle par exemple, on peut distinguer plusieurs sous-systèmes d’information :

Sous Système Gestion des Fournisseurs
Fonctions : Choix des fournisseurs, suivi

Sous Système d’ Information comptable, Sous Système d’information Financière
Fonctions : Traitement des commandes, Encaissement, facturation, avoirs, paiement des fournisseurs, gestion des notes de frais,
Gestion des budgets, Prévision financière, Gestion de la trésorerie. Bilans
Approche Systémique14
Sous Système d’information RH
Fonctions : Prévision personnel, Gestion des compétences, Gestion de la paye, Gestion des carrières

Sous Système d’information Relation client
Fonctions : Planning de promotion et de publicité. Automatisation de la force commerciale. Analyse des prix et des ventes

Sous Système d’information Opérationnel
Fonction Planning des ressources Gestion des stocks Utilisation de la ressource production, Workflow

Sous Système d’information de ¨Pilotage
Datawarehouse, tableaux de bords

Sous Système d’information pour la qualité
Management de la qualité, processus

Sous Système d’information pour la maintenance de l’usine
Gestion de la maintenance de l’usine